Vous avez déjà entendu parler de changement climatique, de gaz à effet de serre, d’empreinte carbone, d’objectif 2 tonnes et de nombreux autres termes mais vous avez du mal à vous y retrouver ?
On vous résume ici les notions clés et les grands principes afin que vous y voyiez plus clair. Et si vous voulez approfondir les leviers d’actions à votre échelle, parcourez les fiches dédiées.
L’effet de serre est un mécanisme présent depuis des millions d’années sur Terre et propice au développement de la vie. En effet, grâce à lui la Terre a pu bénéficier d’une température moyenne à la surface du globe d’environ +15°C. En son absence les scientifiques estiment que la température moyenne terrestre aurait été d’environ -18°C.
Cependant, depuis environ 150 ans et les débuts de la révolution industrielle, les activités humaines contribuent à dérégler cet effet de serre. Mais comment ? En émettant principalement du gaz carbonique (CO2) en quantité massive, contribuant ainsi à accentuer son effet. Un peu comme si votre couette était de plus en plus épaisse et remplie de plumes : vous auriez de plus en plus chaud.
Le CO2 est émis par l’ensemble des activités humaines. De l’essence que nous mettons dans nos moteurs aux gaz que nous brûlons pour nous chauffer sans oublier les centrales thermiques de production d’électricité (utilisant des énergies fossiles comme le gaz, le pétrole ou le charbon) ou encore les processus industriels permettant de fabriquer les produits que nous achetons, toutes ces activités contribuent à émettre du CO2. Cependant, d’autres gaz sont aussi émis en quantité gigantesque par les activités humaines (toutefois en quantité moindre que le CO2). C’est le cas du méthane (CH4), gaz lié aux activités d’élevage et dont le pouvoir réchauffant est 30 fois supérieur au CO2 et le protoxyde d’azote (N20) lié à la fertilisation des cultures dont le pouvoir réchauffant est plus de 250 fois supérieur à celui du CO2.
Les puits de carbone sont les écosystèmes terrestres qui permettent d’absorber les émissions de GES présents dans l’atmosphère. Ce sont les forêts, les océans, les prairies qui captent environ 60 % des GES émis (c.à.d. que seuls 40 % des GES émis se retrouvent dans l’atmosphère). Ce cycle du carbone parfaitement calé a contribué à maintenir un climat stable pendant des milliers d’années. Cependant cette machine parfaitement huilée a été déréglée par les émissions massives des activités humaines d’un côté et par la détérioration des puits de carbone (déforestation, pratiques agricoles, hausse de la température des océans) de l’autre. Pour reprendre notre métaphore de la couette : il y a plus de plumes ajoutées que de plumes enlevées, la capacité réchauffante de la couette devient de plus en plus forte.
Il faut savoir que pour comptabiliser les émissions de gaz à effet de serre dont est responsable un pays, deux approches existent et sont complémentaires. Il est important de savoir les distinguer car il n’est par rare que certains acteurs entretiennent la confusion afin de minimiser la contribution française au changement climatique (cf. Idées reçues). Ainsi :